L’ESS : but, cadre, enjeux et organisation

Economie Sociale et Solidaire

Le concept d’économie sociale et solidaire (ESS) désigne un ensemble de structures organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale.

La définition et le but de l’ESS en France: Economie Sociale et Solidaire

L’Économie Sociale et Solidaire représente l’ensemble des structures économiques dont le statut, l’organisation, le fonctionnement et l’activité sont basés sur les principes de la solidarité, de l’équité et de l’utilité sociale. Ces structures (association, coopératives, entreprises, mutuelles, fondations, instituts …) ont pour objectif de créer de l’emploi et/ou de répondre à un enjeu de la société avant même l’objectif de créer du profit. Les acteurs de l’ESS adoptent souvent des modèles de gestion et décision participatifs et démocratiques, avec encadrement strict de l’utilisation des résultats financiers (pas de profit personnel, réinvestissement des bénéfices).

Les principes de l’ESS, définis par la loi du 31 juillet 2014.

Voici les 4 grands principes que les entreprises sociales et acteurs doivent respecter dans leur développement :

– La poursuite d’une utilité sociale
– La recherche d’un modèle économique viable
– La gouvernance démocratique
– La lucrativité limitée ou la rentabilité mise au service de la finalité sociale.

Quelques exemples de besoins sociaux auxquels peuvent répondre les entreprises sociales : les besoins liés au vieillissement de la population, l’accès au logement, la diffusion des modes de consommation sains et durables, l’accès aux soins et à la santé, la défense de la qualité des emplois, l’accès au travail.

Des exemples de structures et acteurs (entreprise, association, coopérative, …) en place ou en développement :

Les produits d’Artisans du monde, les associations comme l’Adapei 69, les Restos du Coeur, la Caisse d’Epargne, Le réseau Biocop, le magazine Alternatives économiques, la mutuelle MACIF, Envie, les structures d’insertion par le travail …

L’ESS en chiffres : 

En France, des études datant de 2015 ont montré que le monde de l’ESS c’était :

  • 2,37 millions de salariés
  • 221 325 structures labellisées ESS
  • 10,5 % de l’emploi total
  • 13,9 % des emplois privés
  • 15 % des postes occupés par des femmes
  • + 25 % de salariés depuis 2000
  • 600 000 postes disponibles à l’horizon 2020 (créations et remplacement de retraités

Les parcours dans l’ESS

Même si tous les profils / métiers sont représentés (cadres, ingénieurs, ouvriers, artisans, comptables, ….) et que les domaines d’activités sont très larges (finance, alimentaire, industrie, services, …) il existe aujourd’hui des parcours d’études pour intégrer le secteur de l’ESS, notamment dans les fonctions de gestionnaires / dirigeants de structure de l’ESS. 

Exemple de parcours : L’institut Transitions, diplôme universitaire de gestion de projets dans l’économie sociale et solidaire, 3A école humanitaire

On remarque également de nombreuses reconversion ou re-orientation de cadres dans le milieu de l’ESS. Ceux ci sont souvent en recherche de sens, d’une nouvelle vie, et souhaitent mettre leurs compétences à disposition d’un projet ou d’une cause d’utilité publique. Sans forcément de formation, expert dans leurs spécialités, ils s’insèrent dans le domaine. L’équipe est souvent mixte; avec des personnes formées aux métiers de l’ESS et des personnes ayant une expérience de plusieurs années dans un autre domaine.

Et l’activité de l’Espace Sarrazin dans tout ca ?

L’Espace Sarrazin, activité traiteur de l‘Esat La Courbaisse fait partie du réseau OSEAT et de l’Adapei 69 (Association de parents et amis de personnes en situation de handicap). Implantées sur le territoire, ayant un impact social et humain indéniable, les Esat s’inscrive dans le champs de l’ESS.

En résumé 

L’Economie Sociale et Solidaire prend de plus en plus de place dans le monde économique. Chaque année voit arrivée la création de nouveaux projets / produits / entreprises s’inscrivant dans le cadre de cette économie plus engagée. Est-ce une nouvelle page à écrire pour l’économie ? Est-ce que le cadre en place et connu est toujours le plus adapté aux enjeux de nos sociétés actuelles ? Comment soutenir le développement et le maintien de ces initiatives, souvent portées par de jeunes entreprises ou des associations gérées par des bénévoles ? Quel droit protège les entreprises de l’ESS par rapport aux géants de l’économie.